Nous retrouvons Fred Cosyn au Parktoren d’Anvers, à deux pas du centre. Avec ses 78,5 mètres, la tour sera l’un des plus hauts immeubles d’habitation de la ville. Mais ça n’impressionne pas Fred. Monteur chez Hommema, il a l’habitude des hauteurs. « J’ai commencé sur le plancher des vaches, où je m’occupais des prises de terre. Puis je suis devenu responsable des conduits qui relient les capteurs au sol. Et aujourd’hui, j’installe les capteurs. J’ai déjà travaillé plus haut qu’ici. Mon record actuel est de 88 mètres. C’était un immeuble à appartements et j’étais suspendu à une corde, avec un harnais de sécurité. Nous suivons bien sûr plusieurs formations, pour le travail en hauteur, avec des cordes et avec des élévateurs. »

Ce que Fred préfère dans son job, c’est qu’il n’y a pas de monotonie. « Nous intervenons un peu partout, du clocher d’église au toit plat, de la nouvelle construction à la rénovation. Mais c’est aussi un travail lourd, car nous devons souvent monter les câbles sur nos épaules. »

Du bon sens

Pour Michael Bracke, chef de chantier, le travail en hauteur est surtout une question de bon sens. « Nous allons toujours essayer de travailler avec des élévateurs ou des échafaudages. Nous n’utilisons les cordes que lorsqu’il n’y a vraiment pas d’autres possibilités. Le plus difficile, ce sont les églises. À cause de leur difficulté d’accès et de leurs toits pointus. »

Michael a commencé comme monteur chez Hommema. Aujourd’hui, il dirige les autres monteurs. « Je les dispatche sur les chantiers et je m’assure qu’ils ont tout ce qu’il faut. Un monteur doit impérativement posséder trois qualités : la ponctualité, l’efficacité et la flexibilité. Il doit arriver à l’heure et travailler de manière sécurisée. Mais il doit évidemment aussi savoir ce qu’il fait, être capable de lire un plan et connaître l’électricité. »

Le sens des responsabilités est aussi indispensable pour pouvoir travailler seul. « La plupart du temps, on travaille seul, parfois à deux. Mais quand on veut, on peut. »