Après deux années en électromécanique, deux autres en électricien-automaticien et une année de spécialisation en technicien frigoriste – au cours de laquelle il a fait sa gestion –, Florian est sorti de l’Institut Saint-Joseph de Ciney en juin 2019. Il avait 19 ans et une idée en tête : s’installer à son compte. C’est ce qu’il a fait trois mois plus tard. « Dès que j’ai commencé à étudier l’électricité, j’ai aimé ça et j’ai su que j’allais avoir ma société », affirme-t-il.

Meilleur jeune électricien de Belgique

En sixième et en septième, Florian a participé au concours WorldSkills. La première fois, il a été élu Meilleur jeune électricien de Belgique, puis il a représenté la Belgique à Budapest. L’année suivante, il a de nouveau décroché l’or en Belgique et devait représenter notre pays en Russie, mais il n’est finalement pas parti. La préparation lui prenait beaucoup de temps et il voulait à tout prix créer son entreprise. Il reconnaît cependant que ces concours lui ont apporté beaucoup en termes d’évolution et de connaissances.

Pas de journée type

Florian est un passionné : « Aucune journée ne se ressemble, c’est ce que j’aime. Je peux passer un jour entier au bureau pour m’occuper de l’administration ou passer voir les équipes sur chantier. J’adapte mes journées en fonction de mon humeur et des besoins. » Il commence en général par un rituel immuable : briefer ses équipes tôt le matin.

Florian Evrard électricien

Complexité et technologie

Ce que Florian préfère, ce sont les dépannages techniques complexes : « Là où il faut aller chercher loin la solution et réaliser des schémas. J’apprécie de lier la technologie, la réflexion et le côté manuel. » S’il lui arrive parfois de buter sur un problème ? « C’est rare, je trouve toujours des solutions. Je me creuse les méninges, je regarde sur internet, j’appelle parfois un fournisseur et j’en parle avec mes hommes. Il y a plus dans 7 ou 8 têtes que dans une ! »

Rien que des jeunes

Ce chef d’entreprise n’engage que des jeunes qui sortent de l’école. Et pas n’importe laquelle : uniquement son ancienne école. « À 23 ans, je suis le plus vieux de la boîte. J’adore travailler avec des jeunes et je suis le premier à essayer de les pousser vers le haut. C’est pour leur montrer qu’ils peuvent se développer et s’épanouir dans le métier que j’ai participé à l’émission Les Nouveaux Bâtisseurs, car le secteur manque de main-d’œuvre de qualité. » Son ambition ? Grandir un peu, mais pas trop, car il ne souhaite pas passer tout son temps le nez dans la paperasse, il veut aussi rester sur le terrain. « Avoir trois équipes de 2 ou 3 ouvriers, c’est idéal », conclut Florian.

Florian Evrard - électricien