Par une chaude journée de fin septembre, nous nous rendons dans les bâtiments flambants neufs de la Haute École Provinciale Condorcet à Charleroi pour y rencontrer les étudiants en troisième année de bachelier en électromécanique. Une partie d’entre eux suit le cours de Fabrication assistée par ordinateur et se familiarise aujourd’hui avec l’environnement CNC, la commande numérique par ordinateur. L’autre partie est en labo de Mesures électriques et étudie le déphasage d’une bobine sur un oscilloscope avant de réaliser le câblage nécessaire.
Tous les étudiants n’ont pas le même parcours : certains sont issus de l’enseignement technique, tandis que d’autres viennent du général. Mais une chose est sûre : si c’était à refaire, ils choisiraient le même bachelier professionnalisant.
« La technique m’intéresse depuis l’âge de 12 ans. Je suis passionné par l’automobile. Idéalement, j’aimerais faire de la robotique dans un garage. Le bachelier en électromécanique m’a semblé une bonne idée. Il est intéressant et très polyvalent. Même si je ne décroche pas tout de suite le job de mes rêves dans un garage, je suis sûr de trouver rapidement un travail bien rémunéré, car il y a vraiment beaucoup de débouchés dans le secteur. »
« Les sciences m’ont toujours fascinée, j’aime comprendre comment fonctionnent les choses. Après mes humanités générales, j’ai tenté des études d’ingénieur, mais c’était trop abstrait pour moi. Je voulais quelque chose de plus concret, que j’ai trouvé dans ce bachelier en électromécanique. Je suis la seule fille de la promo et même si ce n’est pas toujours simple, je m’en sors (rires). Je rêve de travailler dans l’industrie aérospatiale, plus particulièrement sur la partie électronique et télécommandée des satellites. »
« Assurément. En tant qu’ancien élève de TQ, je me rends compte que j’en connais plus que ceux qui sortent du général dans les cours pratiques. En revanche, je suis moins avancé qu’eux dans les cours de physique et de maths, mais ce n’est certainement pas inaccessible. Ce bachelier mêle vraiment théorie et pratique. »
« Oui, tout à fait. Je pense que c’est même peut-être encore plus adapté aux profils techniques, car ils ont déjà de bonnes bases en électricité. Ils sont plus avantagés dans les labos. Mais ceux qui sortent de secondaires générales ont un peu plus de facilité dans les cours théoriques. En fait, tout le monde s’y retrouve. Ce bachelier est accessible quelles que soient les études secondaires que l’on a faites ! »