Heleen Vanderhaeghen travaille chez Jokri, une société de Kampenhout spécialisée dans les techniques du froid et la climatisation. « Je conseillerais ce métier à tout le monde, hommes et femmes. Le job est terriblement diversifié, stimulant et fortement tourné vers l’avenir : il suffit de penser au réchauffement climatique. »

« Les principaux défis consistent à détecter les défauts et à poser un diagnostic. Les mesures et le feeling, ça s’apprend aussi. Il faut compter quatre à cinq ans pour devenir un dépanneur expérimenté. Plus l’expérience s’accumule, plus le processus est rapide. Mais au début, il n’est pas rare de passer beaucoup de temps pour identifier la cause d’une panne. Quand on débute, on se retrouve sans cesse confronté à de nouvelles installations : ‘Bon, ok, ça ne fonctionne pas, mais que faire ?’ Il faut continuer à chercher et ne pas abandonner tant qu’on n’a pas trouvé la solution. Heureusement, je peux toujours donner un coup de fil aux collègues quand j’ai une question. »

Il faut continuer à chercher et ne pas abandonner tant qu’on n’a pas trouvé la solution.

Une agréable surprise

« Je m’en sors parfaitement bien dans ce boulot en tant que femme. Il ne m’arrive pas souvent de ne pas pouvoir faire quelque chose par manque de force physique. J’essaie toujours de trouver une astuce, comme utiliser un levier, une rallonge, ... pour exercer plus de force. Jusqu’à présent, je n’ai jamais dû faire appel à un collègue masculin pour me tirer d’affaire. 95 % des clients sont agréablement surpris quand ils voient arriver une technicienne. Les 5 % restants n’ont pas confiance et restent là à me surveiller. » (rire)

« Dans ce métier, il faut accepter que la journée ne ressemble pas du tout à ce que vous aviez prévu. Parfois, je pense entamer ma journée au bureau, mais je reçois un appel pour un dépannage d’urgence et je ne rentre qu’à six heures du soir. Le plus dur ? Se lever tôt ! On commence à 7 heures du matin. Il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer après ma vie pépère d’étudiante. »