Nous slalomons entre les nacelles de travail et les meules dans l’étroite cage d’escalier d’un immeuble de kots. Tout est recouvert de poussière après la récente installation des plaques de plâtre. Pieter Himpe nous guide à travers son domaine d’expertise : celui des câbles oranges et rouges. « L’année passée, j’étais encore sur les bancs de l’école. Plus précisément en 7ème année de maintenance des systèmes automatisés industriels. Ensuite, j’ai suivi une série de formations sur l’installation de systèmes de sécurité. Me voici donc aujourd’hui installateur agréé. Depuis septembre, je travaille à temps partiel dans l’entreprise de mon père et à temps partiel en tant qu’indépendant. La plupart du temps, j’installe des systèmes électroniques anti-intrusion dans des entreprises. Mais dans les appartements ou dans les kots, comme ici, j’installe plutôt des systèmes de détection d’incendie, qui sont désormais obligatoires dans toutes les habitations. »

Le plus haut possible

« Au fait, vous saviez que le plus grand danger dans un incendie, ce ne sont pas les flammes, mais les fumées toxiques ? On meurt asphyxié avant même d’être touché par les flammes. Comme la fumée est plus légère que l’air, elle monte au plafond et remplit l’espace du haut vers le bas. Donc, pour détecter la fumée à temps, le détecteur de fumée doit être installé le plus haut possible. Aux plafonds des cages d’escaliers et des différentes pièces. »

« Ici, nous installons des détecteurs de fumée optiques. Si le rayon laser est interrompu par la fumée, le système envoie un signal à la centrale d’alarme située dans le hall du rez-de-chaussée. Il y a d’abord une pré-alarme, que les occupants peuvent désactiver en cas de fausse alerte. Si personne ne réagit à la pré-alarme, les sirènes se mettent à hurler. J’adore ce métier car, au final, on procure un sentiment de sécurité aux gens. »